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Irisalyre
8 octobre 2013

Paroles du poète Hölderlin

 

 

Ils en ont pourtant de leur propre

Immortalité, les dieux assez, et ils ont besoin

Les Célestes d'une chose,

 Une seule : ce sont les héros et les hommes

 Et les mortels par ailleurs. En effet, comme

 Les Bienheureux ne ressentent rien d'eux-mêmes,

 Il est bien nécessaire, s'il est permis de dire

 Une telle chose, qu'au nom des dieux,

 Prenant part,ressente un autre,

 Celui-là , il le leur faut ; toutefois leur justice

 Est que sa propre maison

 Il renverse, lui, et ce qu'il a de plus cher

 Comme ennemi il l'injurie et s'ensevelisse

 Père et enfant sous les décombres,

 Si un homme veut être comme eux et ne pas

 Souffrir l'inégal, le fantasque.

 

 Paroles tirées du poème Le Rhin traduit par F. Fédier

 

 

Mais,ami ! Nous venons trop tard, il est vrai, les dieux vivent,

 Mais au dessus de nos têtes, là-haut, dans un autre monde

 Là ils œuvrent sans cesse, et semblent bien peu attentifs

 A notre vie, tant Eux dans le ciel nous ménagent,

 Car un vase fragile ne peut toujours les contenir,

 Seulement par instant l'homme supporte la plénitude divine.

 Rêver d'eux, telle est ensuite notre vie. Mais l'erreur,

 Comme le sommeil nous secourt, et ce sont détresse et nuit qui rendent forts,

 Jusqu'à ce que des héros, dans les berceaux d'airain aient grandi

 Et que leur cœur soit, comme alors, semblable en force aux Immortels.

 

Ils viendront, dans l'orage tonnant,.Jusque-là, il me semble,

 Mieux vaut dormir que d'être ainsi compagnon

 Et d'attendre ainsi, et ce qu'il nous faut dans l'attente faire et dire,

 Je ne sais, ni pourquoi des poètes dans les temps d'indigence.

 Mais ils sont, dis-tu, comme les prêtres saints du dieu de la vigne

 Qui passaient dans la nuit sacrée de pays en pays.

 

                                                     Paroles tirées du poème Pain et Vin ,Traduction de Jean-Pierre Faye

 

 

 

 Ainsi est l'homme : quand là est le bien , et que pour lui s'inquiète et se charge de dons

Un dieu même, et il peut le savoir ni le voir,

 Porter le souffrance, c'est d'abord ce qu'il doit, et alors il nomme qui lui est le plus cher,

 Alors, alors doivent les paroles, comme des fleurs, se lever.

 

 Alors il se propose gravement d'honorer les dieux bienheureux

 En effet et en vérité doivent toutes choses doivent toutes choses proclamer leur louange. 

 Rien ne doit voir la lumière qui ne plaisent à Ceux d'en Haut,

 Devant l 'Ether n'ont droit de paraître d'inutiles tâtonnements

 

                                                            Paroles tirées de Pain et Vin ? traduction de Jean-Pierre Faye

 

 

 

 Les dieux éternels sont

 Pleins de vie tout le temps ; jusqu'à la mort

 Un homme, pourtant peut-aussi

 En mémoire malgré tout garder ce qu'il y a de meilleur,

 Et alors il connaît ce qu'il y a de plus haut.

 

Seulement chacun a sa mesure.

 Car lourd est à porter

 Le malheur, mais le bonheur est plus lourd.

 Un sage pourtant a su

 Du midi jusqu'à la minuit

 Et jusqu'à ce que le jour resplendît,

 Au banquet rester lucide.

 

                                                                            Le Rhin, traduction de F. Fédier

 

 

 

 Et tout comme en l’œil un feu scintille à l'homme ,

Quand c'est haut ce qu'il a projeté, ainsi est

 A nouveau aux signes, aux gestes du monde à présent

 Un feu allumé en des âmes de poètes.

 Et ce qui avant a eu lieu, mais à peine ressenti,

 Voilà que c'est manifeste seulement à présent,

 Et celles qui, souriantes, nous ont cultivé l'arpent,

 Sous figure serve, elles sont connues, elles,

 Les Toutes-Vivantes, les forces des dieux.

 

 De là vient que boivent feu céleste à présent

 Les fils de la Terre, sans péril,

 Pourtant à nous revient, sous les orages de dieu,

 Ô poètes ! Tête nue de nous tenir debout,

 Et le Rayon du Père, lui-même, de notre propre main,

 De le saisir et au peuple, en l'ode

 Revoilée la donation céleste de la tendre,

 Car ne sont de cœur pur

 Comme des enfants, que nous, sont innocentes nos mains

 

 Le rayon du Père, le pur, ne l'enflamme pas

 Et profondément remué, aux souffrances d'un plus fort

 Compatissant, demeure dans les tempêtes s'abattant de très haut,

 Du Dieu, quand il approche, le cœur cependant ferme.

 Cependant malheur à moi ! Si de

 

 Malheur à moi !

 

 Et je dis aussitôt,

 Que je me suis approché pour regarder les Célestes,

Eux-mêmes, ils me jettent loin sous les vivants,

 Faux-prêtre, dans les ténèbres pour que je

 Chante l'ode de mise en garde aux dociles.

 Là-bas

 

 

                                Paroles tirées du poème : Tout comme au jour de fête.... Traduction de F. Fédier

 

 

 

 Car le dieu qui ménage et toujours connaît la mesure

 Ne touche qu'un moment les demeures des hommes,

 Et brusquement, et personne ne pourrait dire : quand ?

 Et l'insolent peut alors passer ce même chemin,

 Il faut qu'au lieu sacré l'esprit sauvage arrive

 Venu des fins lointaines,exerçant à tâtonnements rugueux l'illusion,

 Et rencontre là un destin, mais le merci, jamais

 N'est dit de suite pour le cadeau divin après qu'il est donné :

 Il faut le prendre à mains qui profondément cherchent

 Il est vrai que si celui qui donne n'avait ce ménagement,

 Depuis longtemps déjà le foyer généreux

 Nous aurait incendiés de la terre aux sommets.

 

 Pourtant nous recevons du divin

 Abondance. C'est la flamme qui fut

 Mise en nos mains,et les berges, et le flot de la mer.

 Et beaucoup plus encore, car d'humaine façon

 Ces choses nous paraissent, ces forces inconnues, nous être familières.

 Et l'astre que tu vois t'apprend,

 Quand bien même jamais tu ne peux l'égaler.

 Mais de l'immense tout vivant d'où viennent

 Les joies nombreuses et les chants

 Il est un fils, c'est une force puissante et tranquille,

 Et maintenant nous le reconnaissions,

 Maintenant que nous connaissons le père,

 Et que l'esprit du monde, le Très-Haut,

 Pour que nous tenions des jours de fête,

 S'est incliné vers les hommes.

 

 Car il était depuis longtemps trop grand pour être le seigneur du temps

 Et son champ s'étendait très loin, mais quand cela l'aura-t-il épuisé ?

 Mais un jour un dieu peut aussi élire un ouvrage de jour,

 Comme font des mortels et partager toute destinée,

 C'est la loi du destin, que tous s'apprennent,

 Que lorsque revient le silence, il y ait aussi un langage

 Mais où œuvre l'esprit, nous sommes là aussi, et disputons

 Que serait le mieux ? Ainsi le mieux est maintenant à mes yeux

 Que soit achevée son image et qu'il en ait fini le maître

 Et que lui même par elle illuminé sorte de son atelier,

 Le silencieux dieu du temps,et que seule la loi d'amour,

 La loi de belle harmonie règne d'ici jusques au ciel.

 

 

                                                       Paroles tirées du poème : Fête de la Paix, traduction de Jean Bollack

 

 

 

 Tant j'ai vu de la beauté,

 Et chanté de Dieu l'image,

 Vivante parmi

 Les hommes, mais

 Cependant, vous dieux de jadis, et tous,

 Ô vous les fiers enfants des dieux,

 Il en est un encore,que je cherche, que

 J'aime d'entre vous,

 Où ce dernier de votre race,

 Et de la demeure ce joyau, à moi

 L'étranger, votre hôte, me le dissimulez.

 

 Mon Maître, mon Seigneur !

 Toi, ô mon conseil !

 Pourquoi es-tu au loin

 Demeuré ? Pourquoi te tenais-tu

 En dehors ? Et à cette heure, est comble

 D'une tristesse mon âme,

 Comme si jalousement, célestes, vous-même veilliez

 A ce que, vaquant à l'un, sitôt

 L'autre me manque.

 

 Je le sais cependant, mienne

 Est la faute ! Car à l'excès,

 Ô Christ ! Je tiens à toi,

 Quand même le frère d'Héraklès

 Et hautement je l'avoue, tu

 Es ce frère aussi de l'Evios qui

 A son char attacha

 Les tigres et, plus bas, jusqu'à l'Indus

 Prescrivant office de joie,

 A la vigne planté, et

 Le courroux contenu des peuples.

 

 Me retient cependant, comme une honte

 A rapprocher de toi

 Les hommes de ce monde. Et à l'évidence, je sais

 Qui toi-même t'a engendré, ton Père

 Le même qui

 Car jamais il ne règne seul

 A l'un cependant, reste seul attaché

 Mon amour Excessif, oui

 Le chant sera, pur élan du cœur

 Allé cette fois.

 Cette faute, je veux la réparer

 Si à nouveau je chante.

 Jamais je ne frappe comme je le souhaite, au juste

 La mesure. Mais un dieu sait

 Quand viendra ce que je souhaite,à la perfection.

 Car de même que le maître

 S'en fut par la terre

 Aigle captif 

 

 Et beaucoup, qui

 L'avisèrent, eurent une crainte,

 Cependant qu'à la limite œuvrait

 Le Père, et à la perfection entre

 Les humains donna une forme en vérité et

 Le Fils connut grande tristesse lui aussi, jusqu'à ce

 Qu'au ciel il s'en fut allé par las airs,

 A lui pareille est l'âme des héros captive

 Les poètes, aussi, doivent

 Eux de l'esprit, être du monde.

 

 

                                    Paroles tirées du poème : l'Unique (première version) traduit par André du Bouchet

 

 

 

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